Le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires a annoncé ce mercredi sur RTL que le prêt à taux zéro (PTZ) serait reconduit l’an prochain « de manière plus ciblée »…
Privilégier les primo-accédants dans les zones en déficit de logement. Tel sera l’objectif du dispositif de prêt à taux zéro proposé en 2018 par le gouvernement.
Reconduction de manière « plus ciblée »
« Le prêt à taux zéro, la loi dit qu’il va s’arrêter le 31 décembre 2017 », a rappelé ce mercredi sur RTL le secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, Julien Denormandie. « On le reconduira de manière plus ciblée, c’est-à-dire pas de la même manière partout sur le territoire (…), là où il est le plus nécessaire pour les Français » c’est à dire « dans les zones tendues », où la demande de logements excède fortement l’offre, a-t-il poursuivi.
Principal outil de soutien public à l’accession sociale à la propriété,le PTZ a été distribué plus largement en 2016 : la majorité précédente a assoupli ses critères d’attribution, notamment en relevant les plafonds de revenus des ménages éligibles pour les aligner sur ceux du logement intermédiaire.
Quelque 120.000 ménages ont ainsi bénéficié d’un PTZ l’an dernier, soit deux fois plus qu’en 2015, pour un coût annuel d’environ 800 millions d’euros pour l’Etat.
La nouvelle « stratégie » pour le logement dévoilée le 22 septembre
Accordé aux ménages primo-accédants sous conditions de ressources, le PTZ a également été réintroduit dans l’immobilier ancien, sous conditions de travaux.
Cette aide publiquea contribué à relancer la construction de logements neufs en France, depuis deux ans, tout comme l’avantage fiscal dit « Pinel », dans un contexte de taux de crédit immobilier historiquement bas qui soutient grandement le secteur.
Le « Pinel » est un énième dispositif (après le Scellier, le Duflot…) accordé aux particuliers qui achètent un logement afin de le louer, pour un coût de 360 millions d’euros par an pour les finances publiques.
Le gouvernement a repoussé au 22 septembre la présentationde sa « stratégie » pour le logement, l’un des trois secteurs, avec le transport et l’emploi, devant générer le plus d’économies au sein d’un projet de loi de Finances 2018 qui en prévoit au total vingt milliards d’euros.