Un plan de financement bien étudié constitue un élément clé dans la réussite du projet de crédit immobilier. Si les conditions sont réunies, l’opération peut même être bouclée en un seul rendez-vous. Voici nos conseils pour mettre tous les atouts de son côté.
La banque dispose d’une forte marge de négociation sur le taux du crédit. Il existe ainsi plusieurs grilles tarifaires différentes dans chaque établissement, selon la typologie du client. Mais le taux n’est pas le seul levier pour obtenir une bonne offre de prêt.
Nettoyer ses comptes
La banque va se protéger en proposant des taux plus élevés que la moyenne à des clients à découvert ou présentant des charges élevées. À l’inverse, elle se montrera plus souple avec un ancien client de l’établissement ne présentant pas de découvert dans la durée. Dans ce cas, la banque se contente d’examiner les 3 derniers mois. Si le client a connu plusieurs découverts, exerce une profession aux revenus irréguliers (intermittents du spectacle, journalistes pigistes…) ou n’est pas encore connu de la banque, celle-ci peut éplucher les comptes jusqu’à 6 mois, rarement au-delà. Mieux vaut éviter de prendre rendez-vous avec la banque quelques semaines après avoir connu un découvert. Si les revenus sont irréguliers, les écarts éventuels à la hausse comme à la baisse doivent être expliqués. Même chose en cas d’événement exceptionnel. En cas de congé maternité par exemple, une attestation de retour signée de votre direction des ressources humaines, mentionnant le salaire mensuel peut être fournie.
Rassembler ses documents
Avant même de prendre rendez-vous avec la banque, il est important de regrouper ses documents personnels. Pièces d’identité, justificatifs de domicile, titres de propriété, relevés de compte et bulletins de paye, contrat de mariage et photocopie du livret de famille… Tous ces documents peuvent être demandés par la banque dès la première rencontre. Le rendez-vous avec la banque peut ensuite être pris à condition d’avoir signé un compromis ou une promesse de vente (achat dans l’ancien), un contrat de réservation pour une vente en l’état futur d’achèvement (Vefa, achat neuf) ou un contrat de construction de maison individuelle.
Accepter la domiciliation des revenus
Au moment de la signature du prêt, la banque a le droit de demander la domiciliation des revenus sur le compte ouvert dans l’établissement, par virement automatique. L’ordonnance du 1er juin 2017 (ordonnance n° 2017-1090 relative aux offres de prêt immobilier conditionnées à la domiciliation des salaires ou revenus assimilés de l’emprunteur sur un compte de paiement) est venue encadrer cette démarche. Ainsi, depuis le 1er janvier 2018, les banques qui imposent la domiciliation des salaires pour accorder un crédit doivent clairement informer l’emprunteur sur la nature de l’avantage consenti en échange. Exemple : si la banque accorde 0,15 % de rabais sur le taux du crédit en contrepartie de la domiciliation, elle est tenue de l’indiquer. En pratique, la contrepartie n’est pas toujours à la hauteur, les banques proposant rarement une remise sur le taux d’intérêt, mais plutôt une baisse des frais de dossier.
L’engagement de domiciliation ne peut excéder 10 ans, ni la durée du prêt. Au-delà, le client est libre de les verser sur le compte de son choix, sans risquer de pénalités. Attention, si le client ne tient pas son engagement, la banque peut supprimer l’avantage consenti pour l’ensemble des échéances restantes. La clause de domiciliation doit également préciser les éventuels frais d’ouverture et de tenue de compte sur lequel les salaires sont domiciliés.