Alors que les taux ne cessent d’augmenter, de plus en plus de candidats à l’achat se voient refuser l’accès au crédit bancaire. Analyse de la situation et conseils pour parvenir à financer votre projet à moindre coût.
Depuis le printemps dernier, le marché de l’immobilier subit un ralentissement comme il n’en avait plus connu depuis une décennie. L’année 2022, qui avait pourtant fort bien démarré, devrait ainsi s’achever avec un volume de ventes inférieur à 900.000 logements, contre plus de 1,1 million en 2021. Les locataires auraient-ils perdu l’envie de devenir propriétaires de leur toit ? Et l’augmentation continuelle des prix depuis 2015 (+ 3% par an en moyenne) les aurait-elle fait fuir ? Pas du tout. La raison de cette soudaine désaffection est à chercher dans le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers, qui bloque les projets de nombreux candidats à l’accession. « Nous sommes face à des clients qui désirent acheter, en ont les moyens, mais qui ne peuvent pas obtenir leur financement pour des questions de réglementation », résume Kurt Vural, directeur commercial du cabinet de conseil patrimonial et de courtage Selexium.
La faute en revient principalement au taux d’ usure, censé protéger les particuliers contre des conditions de financement abusives (il intègre les intérêts de crédit, l’assurance décès, les frais de garanties et de dossier), et que les banques ont interdiction de dépasser lorsqu’elles accordent un prêt. Ce seuil d’usure, fixé chaque trimestre par la Banque de France (à partir des taux moyens pratiqués par les établissements de crédit, augmentés d’un tiers), s’établissait jusqu’en septembre dernier entre 2,27 et 2,29%, selon la durée de remboursement.